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Douarnenez 2014 : Ouvrons les débats !

Financements : problème très politique à gauche comme à droite.

M. Boulic a fait partie de l'équipe de Philippe Paul. Notre camarade Hugues Tupin, en s'adressant au Conseil municipal que M. Boulic animait à l'époque de concert avec notre Sénateur-Maire, soulignait dès 2009, la contradiction :

« entre vos souhaits locaux et votre indéfectible et actif soutien aux politiques nationales actuelles. »

Hugues Tupin continuait sous leurs sarcasmes communs :

«  l'étranglement des collectivités locales et leur condamnation comme responsables des déficits publics et de l'endettement de la France sont les moyens retenus pour faire supporter par la population les conséquences catastrophiques de la spéculation... »

et il dénonçait déjà :

« Les dotations de l'Etat aux collectivités seront gelées à 2% ce qui, du fait de l'inflation, va générer un recul de leur pouvoir d'achat de + de 3%. »

Qu'en est-il aujourd'hui, sinon que la même politique de recul des dotations aura les mêmes effets. Philippe Paul qui a voté le Traité Merkozy s'inscrit dans la continuité de cette politique. Même « apolitique » de droite quand on est soutenu par l'UMP locale , M. Boulic comment se situe-t-on face à cela ?

Cette même question se pose à toute la Gauche gouvernementale, Verts, PS... Comment tolérer aujourd'hui ce que l'on condamnait hier ?

Hugues Tupin ajoutait :

« L'arrêt de mort de la taxe professionnelle a été décidé sans aucune concertation par le Président Sarkozy. Or depuis la révolution industrielle l'essor et le développement des collectivités sont intimement liés à l'existence d'un tel impôt économique. Les collectivités locales réalisent 70% des investissements publics. Ces investissements alimentent toute l'économie locale, les entreprises, les artisans, les commerçants et c'est l'ensemble de la population du Pays de Douarnenez qui en bénéficie. »

Ceci reste aujourd'hui vrai. L'investissement public local sera une bouffée d'oxygène pour l'économie locale non délocalisable. Encore faut-il qu'il réponde, comme l'ensemble des dépenses ordinaires de fonctionnement aux besoins prioritaires des populations.

Quelles priorités? Du quotidien à une vision d'avenir...

Il est certes intéressant de se poser cette question. Il est même très bien de se la poser avec les intéressés comme pour les usagers de la salle omnisports. Mais la priorité absolue ne serait-elle pas le développement économique ? Certes du domaine de la Communauté de communes mais au vu du poids de la Ville dans la dite communauté... Pourquoi lorsque une friche industrielle apparaît par cessation d'une activité faut-il que l'on ne se pose pas d'abord la question d'une implantation industrielle nouvelle? Pourquoi tout de suite partir sur une activité tertiaire, de tourisme, de loisirs ? Pour le site de Chancerelle au port, situé à moins de 200m de la SOBAD en zone SEVESO c'est d'autant plus absurde. La recherche avec la CCI de solutions de reconversion à vocation maritime de l'espace de l'ex-coopérative maritime c'est autre chose et mérite la poursuite tenace d'un effort de tous.

Ensuite, avant de parler « investissements », n'est-il pas urgent de se poser la question du fonctionnement des services assurés à la population au quotidien par la Ville et la Communauté de communes et des moyens matériels et humains à y consacrer. Petite enfance, écoles, jeunesse, logement, action sociale... ne sont-ils pas en cette période difficile à placer avant toute autre préoccupation de prestige ?

Préparer l'avenir par le développement économique et les équipements indispensables c'est prévoir ensuite une programmation d'investissements sur une longue période. Michel Mazéas et l'équipe de Gauche unie des années 70 avaient su le faire dans un contexte certes différent. Le défi à relever est là devant nous !

Alors oui, les aménagements à la petite semaine et destructeurs aux Halles il faut arrêter ! Non aux aménagements de prestige à utilité discutable, priorité aux besoins des sportifs jeunes et moins jeunes avec des équipements que tous s'accordent à juger en fin de course. Nécessité d'une vision d'avenir des déplacements incluant entretien des voiries, modes de transports dans la ville et avec le reste du département...

Une vision d'avenir.

Si l'on pense que la participation citoyenne est indispensable, il n'est pas question pour les communistes de décliner seuls un projet pour la Ville et le Pays de Douarnenez à l'horizon 2030. Aucun groupe, aucune force politique de gauche (comme de droite non plus d'ailleurs) ne peut prétendre parler au nom de la population , détenir seul les bonnes solutions. Pour notre part, nous pensons que l'on peut avancer de grands objectifs à préciser ensuite dans le débat:

  • Une ville vivante, des bourgs et des villages qui ne soient pas seulement des dortoirs...

  • Une économie diversifiée.

  • Un développement respectueux des espaces naturels.

Et là nous ne serons certainement pas d'accord pour faire du tout tourisme ou de la priorité au tourisme la clé du succès. Notre territoire doit vivre toute l'année. Ce qui fait son attrait aussi pour les touristes c'est qu'il n'est pas qu'un musée où l'on se contenterait de pleurer sur notre beau passé. Patrimoine oui, cimetière non! Une ville vivante c'est une ville qui garde ses jeunes, ses emplois, ses services publics.... Des bourgs et villages vivants c'est des commerces et des services de proximité...C'est un réseau de transport efficient adapté. Douarnenez, Kerlaz, Pouldergat, Poullan, Le Juch ne sont pas des îlots coupés du monde !

Une économie diversifiée avec une industrie innovante, une agriculture dont on respecte les espaces en limitant l'étalement urbain, un artisanat et un petit commerce actif, un soutien à la pêche artisanale.

Les communistes sont favorables à la co-construction d'un projet d'avenir. A gauche n'est-il pas temps d'échanger sur nos idées, nos propositions et de les confronter avec celles des droites?

Ces échanges gagneraient à se faire avec la participation la plus large possible. Bien sûr en impliquant tous ceux et celles qui se reconnaissent dans les valeurs de solidarité de la gauche. C'est vrai du « collectif citoyen » qui a commencé un intéressant travail, des organisations du Front de gauche, du PS et des Verts et de toutes celles et ceux qui se reconnaissent dans ces valeurs là sans que toujours ils se sentent représentés par nos partis ni ne votent nécessairement pour eux à chaque occasion.

Mais aussi en dialoguant avec tous les acteurs de la vie locale (associations, syndicats de salariés, professionnels, artisans et commerçants, agriculteurs) apportant en toute indépendance leurs attentes, leur connaissance des situations, leur expertise. toutes choses à prendre en compte si l'on se veut porteur de l'intérêt général.

La forme ou les formes de ce nécessaire débat démocratique? A voir : assises pour l'avenir du Pays de Douarnenez, Forum, ateliers thématiques, coopérative....

Pour ce qui est des citoyennes et citoyens disposés à s'engager dans la démarche, tout ce qui constituera le sens de cet engagement : programme, mode de travail des élus et jusqu'au choix des têtes de liste ( Maire , Président de la Communauté de communes) devrait être remis entre leurs mains de bout en bout en toute clarté.

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Douarnenez 2014 : Ouvrons les débats !

le 25 May 2013

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