Section de Douarnenez

La Commission Maritime de la fédération PCF-29 organise le 14 décembre prochain une matinée de réflexion et de travail consacrée aux ports de plaisance dans le Finistère.

 

Cette initiative s'inscrit dans une démarche plus large qui intéresse la pratique des loisirs nautiques, les évolutions en cours et leur impact sur les politiques publiques.

 

La Commission Maritime fédérale n'a certes pas la plaisance pour unique vocation. Loin s'en faut.

Elle est intervenue, tout de suite après sa mise en place au mois de mai 2013, dans le dossier de dragage des ports de Loctudy et de Lesconil. Elle s'est à ce sujet adressée au conseiller général en charge de ces questions - Michaël Quernez - pour lui présenter ses propositions (sans succès pour le moment). Elle prépare également, avec la commission nationale du PCF pêche-agriculture-forêt une rencontre autour de la pêche, sujet particulièrement sensible dans notre département.

 

Cependant les militants communistes, les élus ont été, comme d'autres, interpellés par les projets de construction de deux nouveaux ports de plaisance, dans le ster du Guilvinec et dans le fond du port de Primel Plougasnou, à l'est de la baie de Morlaix.

 

Ces deux dossiers portés par les collecivités locales, le conseil général, la région, l'Europe, loin de faire l'unanimité soulèvent de multiples questions. Ils rencontrent l'opposition frontale des associations de défense de l'environnement et des sites, d'une partie des plaisanciers, des élus et de la population.

Pour autant on trouve aux cotés des maîtres d'ouvrage, dépassant les clivages politiques, des usagers, des élus, des associations de plaisanciers et des citoyens, persuadés que ces équipements lourds, répondent non seulement à une demande insatisfaite, et qu'ils peuvent se substituer aux activités traditionnelles en déclin, relançant une forme de dynamique économique vertueuse créatrice d'emplois locaux.

 

A partir de ce double constat, il nous a semblé utile et urgent de pousser plus avant la réflexion collective.

 

 

Sans ordre de priorité, et sans que leur liste soit exhausitve, quelles sont les questions que nous pourrions nous poser ?

 

Qu'en est il vraiment ? Le montant des travaux pour chacune des deux opérations est estimé à ce jour à 23 millions € pour l'une et 25millions € pour l'autre, essentiellement en financement public.

Pour combien d'emplois et de quel type ? Quel est, de ce point de vue le bilan des opérations anciennes ?

 

Le jeu en vaut il la chandelle ? On pourra revenir en détail sur les dommages collatéraux inévitables qui touchent immanquablement les zones d'implantations dont on mesure mal parfois la quelité des écosystème. La creation de ports de cette importance suppose la réalisation d'un résau routier adapté et s'accompagne généralement d'opération immobilière destinées à équilibrer les montages opérationnels. Pour qui ? Comment ? Pour quels usages ?

 

Aujourd'hui, est-ce bien raisonnable ? L'équipement des côtes en installations portuaires exclusivement dédiées à la plaisance date du début des années 70. Quel bilan pouvons nous tirer de leur fonctionnement, de leur utilisation réelle, de leur impact sur les dynamiques territoriales ; 10/20/30/40 ans après leur mise en service.

 

Et demain ? Des études et des observations convergentes mettent en lumière la modification profonde des pratiques nautiques. Qui navigue aujourd'hui ? Qui naviguera demain ? Sur quel support ? Dans quel périmètre ? Le listes d'attente sont interminables nous dit la Fédération des Indsutries Nautiques et les ports le plaisance ont du mal à se remplir. Cf Bloscon.

 

Des ports ? Pour qui ? Dans les deux projets cités les « petits plaisanciers », ceux qui sortent le plus, sur de petits « pêche-promenade » sont directement menacés. A Bloscon une place au ponton pour un navire de 8,50m est proposée à 2000€ par an !

 

Quelles solutions ? Quels projets alternatifs ? La plaisance telle qu'elle s'est developpée depuis les années 60 en France a-t-elle encore un avenir ? Qui navique vraiment ? Vers des solutions collectives ? Vers des projets d'équipements réversibles et/ou partagés.

 

A vous !

 

 

Notre matinée sera animée par Jean Pierre Demaimay, co-animateur de la commission maritime.

Camille Gontier, en charge du pôle nautisme, présentera le rapport introductif.

 

La confirmation de votre participation nous aiderait à préparer cette matinée.

 

Dans l'attente de vous rencontrer, croyez en nos sentiments chaleureux.

 

 

Dominique Gontier.

Co-animateur de la Commission Maritime.